A la Ser'âne. Randonnée avec un âne en Cévennes Garrigues et Larzac

Les hautes garrigues, où le chêne vert règne en maître, l’arbousier, le genévrier Cade, le buis, l’érable de Montpellier, le micocoulier et bien d’autres essences ont colonisés l’espace délaissé par l’homme. Cette végétation particulière s’invite jusqu’au milieu des roches et des éboulis, pour gagner le pied des nombreuses falaises.

Entre vieux  villages et hameaux, l’agriculture propose à cette terre ingrate, vignes, oliviers, chênes truffiers avec quelques petites prairies en bord de ruisseau. Aujourd’hui  abandonnés, des muriers blancs rappellent l’élevage du ver à soie, époque à laquelle l'âne de bât, rustique, se rendait indispensable auprès des paysans.

Le  Larzac, grand Causse majeur, plateau calcaire élevé jusqu’à 800 m d’altitude offre des paysages très variés. Parties boisées ou reboisées, mer de buis, grandes steppes à pertes de vue entre collines et dolines. Aperçu possible de cet énorme chardon poussant au ras du sol, emblème des causses, « la Cardabelle ».

Terres rudes et isolées  que les habitants n’ont jamais lâché, même face au gouvernement et à ses militaires  « gardarem lou Larzac ».

Le contraste surprenant entre La sécheresse estivale avec blizzards et frimas hivernaux amène à un pastoralisme extensif où brebis, vaches et chevaux paissent en semi liberté.

Ce vaste plateau est suspendu entre de profonds canyons, avec notamment les gorges de la Vis et le célèbre cirque de Navacelles. Tel un oasis qui se déroule en méandres, l’eau toujours fraiche et pure alimente une ripisylve verdoyante  en opposition avec les maigres pâtures rencontrées plus haut. Récompense bien méritée lors de votre randonnée itinérante avec nos ânes.

Le massif de l'Aigoual, parc national des Cévennes, fini le calcaire, place aux schistes et aux granits, culminant à plus de 1200 m d’altitude.

Les forêts de châtaigniers laissent place en s’élevant à la hêtraie- sapinière puis aux gazons d’alpage.

Montagnes bien arrosées de pluie et  de neige l’hiver, grâce à l’influence des trois climats, méditerranéen, continental et océanique. L’herbe est riche et attire les troupeaux en transhumance l’été. Là encore, l'âne toujours présent, transporte les bagages des bergers lors des randonnées vers la montagne.

Ruisseaux et torrents génèrent en vallée les cultures d’oignons doux, de pommiers, de noyers, de maraichage, et plus haut  la cueillette sauvage de cèpes, de fraises et de framboises.

Également terre de rébellions, ici, protestante face aux dragons de Louis XIV après la révocation de l’édit de Nantes.

En bref, à découvrir, ces trois écosystèmes avec leurs terres, leurs natures et leurs hommes engagés en Occitanie.